
Nos amis d'Eugénie avaient généreusement apporté là du bon "pastis bourrit" et des boissons.
Ses aïeux exploitaient une source d'eau ferrugineuse (sulfureuse, selon David Chabas). L'eau était chauffée dans une chaudière, puis utilisée pour les bains dans six baignoires en zinc, dans autant de cabines. Les cures duraient trois semaines, les curistes éloignés logeaient dans la maison familiale. D'après "Panorama de la France" de 1839, cité par David Chabas, l'établissement thermal aurait été "reconstruit à neuf en 1820". Mr Dufau parle d'avant 1900 (env.1890)… L'activité a cessé en 1914 lorsque le grand-père de Mr Dufau a dû partir à la guerre. À son retour il était très malade, il est décédé peu après. Sa veuve et son gendre n'étant pas dans la meilleure harmonie, le gendre (grand-père de notre hôte), abandonna l'établissement thermal. Ironie du sort, alors qu'il souffrait d'une "sciatique", il se fit faire des bains de cette source et en guérit!
Mr Dufau nous a montré un registre familial de l'époque qui répertorie, outre les activités agricoles, l'activité de l'hôtel thermal, la liste des clients et leurs notes. La clientèle était principalement locale. Nous avons aussi pu voir un projet architectural de 1908 montrant le plan et la façade de l'établissement thermal. Merci à la famille Dufau.
Nous avons pu voir ensuite ce qu'il reste de cet établissement, dont on peut avoir du mal à imaginer la prospérité passée…
Il était temps de revenir vers Eugénie. Nous nous faufilons dans le dédale bocager des petites parcelles abruptes de champs, prés et vignes qui entourent le bourg de St Loubouer, puis remontons le Baziou. Pour éviter une battue au renard prévue vers Saubanère, nous changeons d'itinéraire en remontant vers la route de Buanes… Pour y retrouver, sans inconvénient, les chasseurs qui avaient changé de zone de chasse! Ce changement d'itinéraire nous a fait parcourir un peu plus de macadam que prévu, mais nous avons pu longer une sapinière, une bambouseraie et une série de magnifiques pins parasols, à chaque maison. Descente vers Eugénie par le quartier des baignots.

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